PariS de ScienceS 2007 - Journées Nationales de l'UdPPC
À quoi peuvent servir les recherches sur l'enseignement et l'apprentissage ? Quelques exemples en physique-chimie (Partie 1)
Responsable du parcours : M. Jacques Vince
Les sciences de l'éducation et la didactique souffrent encore parfois d'une mauvaise image dans le milieu enseignant. Le reproche essentiel qui leur est fait est celui d'une certaine déconnexion des réalités de terrains.
Ce parcours thématique propose d'illustrer les apports réels de ces champs de recherche à la pratique enseignante et l'apprentissage des élèves, dans un esprit de collaboration, à côté de l'expertise propre de l'enseignant.
Un deuxième parcours (Partie 2) propose d'autres exemples.
Liste des activités dans ce parcours :
- L’implication des élèves à apprendre la physique (65) L’implication des élèves à apprendre constitue le souci permanent de tout enseignant. Cette question prend un relief particulier lorsqu’il s’agit des disciplines scientifiques, et en particulier de la physique. Divers champs de recherche se sont intéressés à cette question.
* Les travaux sur la motivation, généralement menés par des psychologues, cherchent à appréhender les causes des comportements humains. Une partie d’entre eux portent sur la motivation à apprendre. La grande variété des approches théoriques a permis d’identifier un certain nombre de facteurs qui la favorisent ou l’entravent. S’ils concernent la motivation à apprendre en général, ils intéressent aussi l’apprentissage de la physique.
* Les travaux sur les attitudes envers les sciences ont été menés la plupart du temps par des enseignants scientifiques. Ces recherches, pourtant très peu fondées sur le plan théorique, ont mis en évidence depuis plus de 40 ans des résultats remarquablement stables. Ils témoignent d’une dégradation avec l’âge de l’attitude des élèves envers l’enseignement des sciences et mettent en évidence ses relations avec différents facteurs, pour certains liés à l’environnement scolaire.
* Les travaux sur les rapports aux savoirs scientifiques, dus aux didacticiens francophones des sciences, sont nettement plus récents. Ils ont permis d’identifier une partie des phénomènes et des processus mis en jeu dans les rapports que les élèves entretiennent avec les savoirs de la physique, permettant de mieux comprendre la réalité de la classe, les réussites, les échecs, le désintérêt de certains élèves
Les résultats obtenus par ces trois approches complémentaires peuvent être mis en parallèle et utilisés pour définir quelques orientations à privilégier ou à développer pour favoriser l’implication des élèves à apprendre la physique.
L’atelier sera l’occasion pour les participants de débattre sur les orientations proposées et les problèmes que pose leur mise en œuvre. - Attitudes des élèves à l’égard des sciences : influence sur les formes de motivation en classe (66) Des élèves français de 3e, 2e et 1e (N=552) ont été interrogés au moyen d’un questionnaire fermé portant sur les attitudes à l’égard
* des sciences dans le monde,
* des contenus scientifiques enseignées
* des modalités d’enseignement des sciences dans l’organisation scolaire.
Le but de cette étude était de comprendre comment cette génération d'élèves perçoivent
* les sciences et leur rôle social,
* les sciences enseignées et leur rôle dans l’organisation scolaire,
* leur propre futur dans ce contexte.
Nous avons trouvé 6 orientations majeures dans la population des élèves interrogés. Nos résultats montrent des degrés variés de satisfactions et de frustrations de besoins essentiels à un engagement motivé en classe de sciences et ceci permet d’envisager les sources et les formes de régulation de la motivation pour les 6 profils «idéal-type».
- Genre et physique-chimie : état des lieux et perspectives (67) La désaffection des filles pour les études et carrières scientifiques, plus grande que celle des garçons, est un problème politique discuté sur la place publique en Europe depuis une quinzaine d’années. Cette tendance touche les disciplines scientifiques à des degrés différents, mais la physique, particulièrement, est sur la sellette.
De multiples facteurs explicatifs sont invoqués, et les chercheurs en éducation ou les décideurs des systèmes éducatifs ne s’accordent ni sur les causes du phénomène, ni sur ses manifestations, ni sur les remédiations possibles.
L'objectif de l'atelier est de clarifier la question, en donnant quelques exemples de pratiques d'enseignement favorisant une plus grande égalité entre les genres à la fois sur le plan de la motivation et sur le plan des performances, dans les études scientifiques. - Améliorer l’évaluation pour améliorer l’apprentissage : analyses et outils concrets (94) L'évaluation prend une place de plus en plus grande dans les problématiques d'enseignement, aussi bien au plan global (évaluations internationales) qu'au plan local (évaluation par l'enseignant), en passant par des niveaux intermédiaires. Mais qu'évalue-t-on vraiment ? Dans quel but ? Par quels processus s'opère l'évaluation ? Quelles sont les spécificités de la physique et de la chimie ?
C'est à ces questions que l'atelier propose de contribuer modestement. Au-delà de quelques éléments d'analyse, nous poserons la question de savoir comment l'évaluation s'articule avec le contenu enseigné préalablement, et comment rendre les outils d'évaluation efficaces pour que l'enseignant puisse faire un diagnostic de chacun de ses élèves.
Pour proposer des outils concrets, nous opérerons en deux temps :
* Nous illustrerons comment les réflexions générales actuelles sur l'évaluation peuvent être utilisées pour construire des évaluations (exercices ou devoir).
* Nous proposerons un outil d'évaluation individuel des compétences transversales.
Le dispositif sera détaillé et une analyse critique, basée sur les points de vue des élèves ayant bénéficié du dispositif, sera proposée pour ouvrir le débat.